dimanche 4 décembre 2011

64ème jour. Application.

Juste s'appliquer à la prière de Jésus, lentement, consciemment, humblement, sans rien attendre d'autre que la présence du Nom. Il faut que l'esprit se souvienne, par-delà le temps, que son tropisme primordial, naturel, est d'être tourné vers le cœur, qu'il se souvienne que le repos l'entraine naturellement, par gravité, vers le lieu du cœur, qui est comme le soleil en l'Homme.
Mais il n'y a rien d'idyllique dans la pratique de la prière de Jésus, en effet, en notre réalité déchue, elle prend le caractère d'une lutte parfois intense, car l'Ennemi ne redoute rien d'autre autant que la prière du cœur, qui commence par la pratique de la garde soigneuse du cœur et des pensées. Il ne redoute rien autant que cette "inaction" sacrée qui voile l'Action intérieure de l'âme à la recherche de son Dieu. Il fera tout pour nous décourager. À l'heure de la prière, il faut rester inflexible dans l'invocation du Nom et trancher à la racine toute, je dis bien toute, pensée, bonne ou mauvaise, par l'attention paisible au Nom de Jésus. Ce n'est pas du quiétisme, loin de là, c'est de la non-violence intérieure, l’œil de l'âme fixé sur le Nom divin, Soleil de Justice.

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