vendredi 21 octobre 2011

19ème jour. Suavis et mitis est, mi Iesu...

Miserere mei Domine, quoniam ad te clamavi tota die :
Laetifica animam servi tui,
quoniam ad te, Domine, animam meam levavi.
Quoniam tu, Domine, suavis et mitis :
et multae misericordiae omnibus invocatibus te.
(Psalmus LXXXV)

Fais-moi miséricorde Seigneur, car vers toi j'ai crié tout le jour :
Réjouis l'âme de ton serviteur,
car vers toi, Seigneur, j'ai élevé mon âme.
Car toi, Seigneur, tu es bon et tendre,
riche en miséricorde aussi, pour tous ceux qui t'invoquent.
(Psaume 85)

Psaume des matines ou de l'orthros de ce vendredi matin, selon la disposition du psautier de notre bienheureux père parmi les saints, Benoît de Nursie.

Ce matin l'air s'est chargé des prémices de l'hiver. À peine si le soleil commence à frapper les carreaux de la fenêtre. Deux bûches font ronfler le poêle. Mes pensées prennent la pente de l'hiver, de l'obscurité elles aussi, comme une machine bien huilée dont les rouages s'entrainent les uns les autres et, sans que je m'en aperçoive, comme malgré moi, elles m'entrainent loin de la Vraie Vie.
Mais quelque part, bienheureux sont-ils ceux qui ont découvert le petit, tout petit grain de sable qui bloque les rouages de la machinerie infernale la plus complexe. C'est un petit rien aux yeux du monde, comme cet enfant au cœur de la nuit, au cœur de l'hiver, couché dans une grotte vers lequel nous nous avançons comme malgré nous... Rien, vraiment rien : c'est ton Nom, ô mon Christ, ton Nom Jésus. Iesu... Il nous rend la Paix.

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