dimanche 23 octobre 2011

20ème jour. Dans le nom du Christ toute dualité est dépassée

Dans le Nom du Christ toute dualité est dépassée :

le divin / l'humain,
le créé / l'incréé,
le temps / l'éternité,
le plaisir / la souffrance,

mais ce n'est pas un dépassement par une sorte de "dissolution" des contraires dans l'Un, comme l'enseigne une certaine spiritualité d'inspiration orientale ou néo-platonicienne. La dualité est dépassée parce qu'assumée par Dieu en la personne du Christ en qui sont unies les deux natures divine et humaine.
Les deux natures sont, comme le dit le Concile de Chalcédoine (451) :
« sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation (entre elles), sans que l'union ôte les différences des natures. Au contraire, la propriété de chacune est conservée et concourt en une seule personne et une seule hypostase (personne distincte), en sorte qu'il n'est pas divisé en deux personnes, mais que c'est un seul et même Fils unique, Dieu le Verbe, notre Seigneur Jésus-Christ. »
L'Église n'a pas dogmatisé pour le plaisir de se perdre dans l'abstrait, mais en réaction à des hommes qui par leur doctrine rationnelle faisaient perdre au message évangélique tout le sens du mystère de notre salut.
Par la relation avec le Christ Vivant dans la prière, qu'elle soit monologique (consistant en un seul mot) ou autre, nous vivons intuitivement la véracité de ces propos du concile de Chalcédoine même si nous n'en comprenons pas un seul mot.
Le Christ est un, tout en étant Vrai Dieu et Vrai Homme et c'est pour cela que l'homme peut être divinisé en Lui. L'homme peut être dépassé parce qu'assumer par le Christ.
Quand je prononce le nom du Christ avec attention et le sentiment de sa présence, je fais plus qu'une prière, au sens classique du terme, je m'unis à lui ou, plutôt, j'accueille la présence de celui qui est "consubstantiel à nous selon l'humanité" tout en étant "consubstantiel au Père selon la divinité".

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