lundi 3 octobre 2011

1er jour. Commencement.

Petit commencement aujourd'hui. Une heure quinze de prière environ. Une heure et quart uniquement consacrée à la prière, à l'aide d'une formule consacrée et sanctifiée par l'usage de nos saints pères, et aujourd'hui encore pratiquée et conseillée : Κύριε Ιησού Χριστέ ελέησον με. Kyrie Iisou Christe eleison me. Formule articulée, ou respirée (je m'expliquerai plus tard sur les techniques psycho-physilogiques, en un an j'ai le temps. Ayant pris ma résolution aujourd'hui et comme il me semble que celle-ci est ferme, je commence dès aujourd'hui. Je parlerai de tout cela à mon père spirituel lors de notre prochaine rencontre...
Une résolution ? Oui. Elle est simple : un an de prière continuelle... enfin, autant que possible... prier autant que possible selon la pratique de la prière du cœur de l'Église Orthodoxe. Oui, par la grâce de Dieu je suis chrétien et orthodoxe ! Prier autant que possible, voire sans cesse ? Oufff... À ce qu'il paraît qu'au-delà d'un quart d'heure de pratique de la prière du cœur pour un pauvre quidam laïque et plus pécheur que tous, c'est dangereux ! Ça tombe bien j'ai envie, à 41 ans, de vivre une aventure, et pas d'aventure sans risques...
Petit début tranquille donc, cet après-midi à 17 heures. Assis sur un tabouret classique avec un petit coussin acheté par ma femme chérie, l'icône de mon Seigneur Jésus et de ma petite Toute-Sainte, la Mère de Dieu, devant moi, la componction au cœur (je l'ai dit, je suis pécheur plus que tous, je le dis sous le regard du Seigneur miséricordieux) après avoir fait quelques prosternations selon la tradition de mon Église : TOP CHRONO ! D'abord prière articulée, voix normale, puis articulée et murmurée, puis respirée, regard tourné vers l'intérieur, attention fondée sur la respiration et les mots de la prières et dirigée vers... les pensées!!! Le mental...
Bon, pas de grosses tentations obsédantes, parfois même l'élan du cœur vers le Seigneur Jésus et sa Sainte Mère, accompagné d'une vague chaleur dans la poitrine qui, vu mon état, ne peut être qu'un simple phénomène naturel qui peut devenir une illusion si je m'y attache. Je reviens simplement à l'attention aux mots de la prière articulés lentement.
Ma pensée s'égare, ne demeure pas dans l'instant présent, circonscrite dans les limites du corps. Tout est tentation pour quitter la prière : l'urgence subite d'aller feuilleter un livre : "Que disait-il déjà ce père du désert sur l'hèsychia ?" Ce genre de choses. "Il te faudra tenir un blog de cette aventure !", "Aïe, j'avais deux coups de fils hypers importants à donner !"... Mais je ne bouge pas, stoïque, si ce n'est pour me mettre debout et lever les paumes vers le ciel, regarder le Seigneur qui me regarde, paisible et aimant et la Mère de Dieu, la Toute-Sainte, sur qui je n'ose même pas poser mon regard. Alors je regarde juste les pieds du Seigneur qu'elle tient dans ses bras, ces pieds mouillés par les larmes de la pécheresse de l'Évangile... Ma prière à la Mère de Dieu : Ma Toute-Sainte Mère de Dieu, Marie, sauve-moi par ton intercession !
La prière se termine vers 18h20. Je suis calme et détendu. Je prépare le repas en épluchant quelques légumes. Je continue à prier en tenant mes patates et mes carottes et j'invoque sur elles aussi le Nom Très-Saint de mon Dieu : Jésus, vrai Dieu et vrai Homme, Ιησου μου, mon Jésus. J’accueille ma femme qui rentre du boulot avec cette tendresse du cœur qui aide à porter les fardeaux d'autrui. Bon début ? L'avenir me le dira, l'amour me le confirmera, car s'il n'y a pas plus l'amour dans ma vie après cela, c'est que je fais fausse route...
Allé, à table... la prière au cœur...

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