mardi 4 octobre 2011

2ème jour. Vêpres, distractions

18h30 : Invocation du Nom, cet-après midi. La prière vocale me maintient davantage dans l'attention et la garde du cœur. La prière mentale, celle que j’appelle "respirée", me livre aussitôt aux distractions, à la dissipation de la vigilance ; je n'insiste donc pas.
Deux tentations : l'affiche du tirage de l'euromillion de ce soir (100 millions) agrippe mon regard alors que je fais quelques courses en ville. J'ai envie d'entrer dans le bureau de tabac et de jouer. Avec une telle somme voilà de quoi prier en toute liberté et sans souci pour le rester de ma vie, de quoi partir en voyage à la recherche des plus grands starets après avoir fait du bien autour de moi! Oui... mais non, pensée cataloguée comme tentation mondaine teintée d'amour de l'argent, de désir de pouvoir, d'orgueil et de désir de paraître et totalement contraire à la sobriété et à la tempérance. Souviens-toi de l'obole de la veuve pauvre, ô mon âme.
La deuxième, plus grave : un ami m'a raccroché au nez alors que je lui téléphonais pour prendre de ses nouvelles. N'a-t-il pas entendu ma voix ? Je l'ai rappelé dix minutes après, il n'a pas répondu. Je lui ai laissé un message, il n'a pas rappelé. Peut-être l'ai-je offensé de quelques manières, moi qui suis tellement pécheur... et voilà de quoi nourrir un long flot de suppositions. Mais non je ne vois pas. Si j'ai péché contre lui c'était involontaire donc moins grave. Finalement je me suis mis à prier avec ardeur pour lui et le calme intérieur est revenu. La réponse viendra en son temps...
Ensuite une heure d'invocation du Nom et quelques prières tirées de l'office de vêpres... Joyeuse lumière... Je me rappelle les paroles de Nicéphore le solitaire (ou plutôt l'unifié ?) dans son chapitre philocalique sur la sobriété et la garde du cœur : "vous qui voulez brûler de lumière joyeuse loin du siècle présent et qui vous détachez des choses de ce siècle [mensonger : c'est moi qui le rajoute !]
Demain boulot (bye, bye le rêve de gain à l'euromillion). Présence auprès des malades : je suis infirmier en hôpital. Que le Nom du Seigneur m'accompagne pour demeurer en sa présence, les difficultés ne vont pas manquer. Mais reste dans le présent, mon âme, c'est le seul lieu possible de la Rencontre avec la Grâce !
Κύριε Ιησού Χριστέ ελέησον με.

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